Sous bassin versant du Drac amont
Le Plan de Gestion et d’Entretien du lit du Drac et de ses principaux
affluents a été élaboré en 2010 par le concours des bureaux d’étude «
ETRM » et « Concept cours d’eau » en concertation avec les collectivités
territoriales, leurs partenaires financiers et les services de l’Etat.
Ce
document a permis de diagnostiquer le fonctionnement des milieux et de
définir les actions d’entretien du lit des cours d’eau en considérant
les divers enjeux. Les principales actions à mener sous la maitrise
d’ouvrage de la CLEDA sont de deux types :
- Réalisation de curages d’entretien afin de restaurer un profil en long d’équilibre
- Réalisation de l’entretien de la végétation dans les secteurs à enjeux
L’ensemble de ces travaux d’entretien sont financés par l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée, la Région PACA, le Conseil Général 05 et la CLEDA.
1. La restauration du profil en long d’équilibre par le biais de curages d’entretien
Du point de vue du transit sédimentaire, le Plan de Gestion et
d’entretien établi en 2010 souligne le caractère d’urgence de certaines
actions à mettre en œuvre pour restaurer un profil d’équilibre.
L’objectif est de maintenir un équilibre sédimentaire tout en veillant à
la protection des biens et des personnes.
Afin de mener à bien
ces curages d’entretien, un outil a été mis en place : le profil en
long objectif. Il s’agit d’un document indiquant régulièrement et tout
le long des cours d’eau des altitudes de référence : cote maximale
(niveau du lit au-dessus duquel peut être déclenché un curage préventif
pour éviter des débordements) et cote minimale (niveau du lit en dessous
duquel les curages ne sont plus permis).
Le niveau actuel du lit
dans le bassin du Drac étant généralement bien en dessous du profil en
long objectif, très peu de curages sont aujourd’hui nécessaires et
ceux-ci resteront à l’avenir peu fréquents.
Le diagnostic du plan de
gestion du Drac souligne que 4 secteurs sont en exhaussement par rapport
au profil d’équilibre, et perturbe le bon fonctionnement sédimentaire
général du bassin versant :
- Le cône de déjection du Tourond ;
- La confluence du torrent du Méollion avec le Drac Blanc ;
- La confluence du torrent du Bourg et de la Séveraisse ;
- L’aval immédiat de la passerelle de l’Oratoire sur la Séveraisse.
Il ne s’agit donc pas de traiter des dépôts temporaires de matériaux se reconstituant chaque année au-dessus de la ligne d’eau et qui nécessiterait de fréquents curages d’entretien conduisant à terme à réduire le volume de matériaux transportés. Au contraire, le principe de curage permet de restaurer le profil en long objectif, synonyme de rétablissement d’une pente d’équilibre du cours d’eau et de moindre intervention ultérieure.
2. L’entretien de la végétation
Il faut savoir que d’une manière générale, le bassin du Drac ne nécessite pas d’entretien de la végétation du fait de ses caractéristiques morphologiques (lit en tresses, remaniement constant et naturel du lit, …). Cependant, un entretien préventif reste nécessaire uniquement sur les secteurs à enjeux, pour éviter tout risque d’embâcles et de débordements. Ces secteurs sont essentiellement localisés en amont des ponts, ainsi que sur des affluents non entretenus et régulièrement impactés par la création d’embâcles.
Un embâcle, est l’accumulation d’éléments solides emportés par les eaux lors d’une crue puis bloqués dans le lit d’un cours d’eau au niveau d’un resserrement du lit ou d’un pont par exemple. Cette accumulation bloque alors le passage de l’eau et peut créer des dégâts conséquents sur les infrastructures situées à proximités ou provoquer des débordements.
Un entretien régulier et préventif par abattages sélectifs au sein du boisement de berge doit par conséquent être mené. Les arbres abattus seront soit en mauvais état sanitaires, soit instables, soit situés dans le lit du cours d’eau. Les bois morts situés dans le lit seront éliminés. Dans les sites fréquentés, des éclaircies ponctuelles par débroussaillages et élagages pourront être réalisées pour offrir des points de vue sur le cours d’eau.
Le linéaire total à entretenir est de l’ordre de 16,85 km.